De Bretagne et du monde

(2022 - 25')

Les familles Loric, Gaudin et Calonnec sont à l’origine du festival Roue Waroch. Foyer de culture bretonne et œuvre collective qui perdure, le festival est le fruit d’un engagement absolu et d’une volonté profonde de valoriser les racines bretonnes, comme un serment pour les générations futures.
De plus en plus ouvert au métissage, le festival s’est développé grâce à l’enthousiasme de ces nombreux bénévoles.

L’association intervient aujourd’hui dans les milieux scolaires et dans le patrimoine local avec des actions diversifiées : cours d’accordéon diatonique, de guitare, de violon, de bombarde, mais aussi de chants traditionnels, d'éveil musical ou encore de harpe celtique, dispensés par la talentueuse Virginie Le Furaut.

Petra Neue participe aussi à la valorisation du patrimoine immatériel avec un collectage organisé auprès des anciens. La sensibilisation au breton, le soutien de la création musicale, l’animation locale sont autant d'activités proposées pour faire perdurer et évoluer la culture bretonne. Récemment, Petra Neue a entrepris un projet d’éducation artistique et culturelle en partenariat avec Golfe du Morbihan Vannes agglomération.

Le roi Waroch est à l’origine de plusieurs incursions militaires en Bretagne à la fin du 6e siècle. Il commence par le pays de Vannes, puis s’empare de Rennes et de Nantes. Menant une armée de Bretons, il fait longtemps la guerre aux Francs. Son nom désigne aujourd’hui le comté de Vannes (aussi appelé Broërec).

En 1996, l’association Petra Neue (Quoi de neuf en français) rend hommage au conquérant pour baptiser son festival de musique bretonne. Depuis lors, l’évènement ne cesse d’attirer un nombre croissants de noceurs, amateurs de musique et de danse bretonne ou du monde. Annuellement, ce sont plus de 300 musiciens et 7000 visiteurs qui se rejoignent le temps d'un week-end de festivités pour célébrer la richesse du patrimoine local et découvrir les nouveaux talents de la scène bretonne.

L’association Petra Neue compte aujourd'hui 240 membres bénévoles et multiplie ses actions sur le territoire.

par Jean Loric

Pour collecter des chansons, d’anciennes photos, des vieilles recettes de cuisine ou des anecdotes, il faut rentrer dans l’intimité des individus. C’est un art qui n’est pas simple. À Plescop, plus de 300 heures de chansons et mélodies ainsi que 400 photos ont été collectées par Alcime Sélard, notre modèle toujours vivant mais très affaibli. Puis Rosinne Le Calonnec et Annie Hervé, dans le cadre de leur formation de professeurs, Odette et Jean-Maris Dano et moi-même avons participé à cette laborieuse récolte. Le dernier collectage fut celui de François Le Nocher qui nous a transmis le Laridé de Plescop (une sorte de danse/jeu). À partir de ces collectages, une création musicale chantée est en cours, mêlant danses et musiques africaines contemporaines et danses classiques et costumes originaux, le tout sous l’égide du chef d’orchestre Nicolas Radin. L'album sortira en septembre 2022, suivi d’un livret sur les 25 ans du Waroch.

Enregistrement d'une chanson traditionnelle chez les Loric et enregistrement d'une session de collectage à Plescop. (source : Dastum)

DASTUM >>> Enregistrement audio : Sifflements d’oiseaux qui ne relèvent pas particulièrement de la tradition orale bretonne. L’interlocuteur est une figure de Plescop et son travail fait écho au projet de Petra Neue avec d’autres siffleurs venus d’Afrique dans le cadre du Roue Waroch.

GOUELIOU BREIZH >>> Fédération de fêtes et festivals bretons regroupant 6500 bénévoles. Être bénévole, c’est un engagement mais aussi (et surtout) du plaisir et des rencontres.

OUEST FRANCE >>> Pour bien fonctionner, le festival Mythos à Rennes a besoin de 600 bénévoles. Sans eux, le festival ne peut se tenir. Étudiants, jeunes actifs, retraités, ils donnent un gros coup de main sur la restauration, le bar, l’accueil du public, le tri des déchets… Zoom sur les petites mains de l’ombre.

RFI >>> Depuis plus de deux ans, le monde du fest-noz est à l’arrêt à cause de la Covid-19. Inquiets pour leur avenir, musiciens et acteurs du bal se sont réunis en collectif et se mobilisent pour tâcher de réformer cette pratique. Entre monde professionnel et pratique amateur, le bal traditionnel breton veut voir bien plus loin qu’une hypothétique reprise et rénover son image.